Enquête prospective, non comparative, multicentrique, de faisabilité du diagnostic précoce des cancers broncho-pulmonaires par tomodensitométrie thoracique faible dose sans injection de produit de contraste chez les personnes vivant avec le VIH et tabagique chronique.
– Pour participer à cet essai, vous devez avoir reçu et lu la notice d’information patient.
Qui peut participer à cette étude ?
450 personnes de plus de 40 ans vivant avec le VIH, ayant un nadir de CD4 inférieur à 350/μl, un taux de CD4 supérieur à 100 cellules/μl à l’inclusion et exposées à un tabagisme chronique, actif ou sevré depuis moins de 3 ans.
Quel est l’objectif de l’étude ?
Il s’agit d’estimer la prévalence des cancers du poumons diagnostiqués par tomodensitométrie thoracique (scanner du thorax) à faible dose et sans injection de produit de contraste dans une population vivant avec le VIH et exposée à un tabagisme chronique. L’essai permettra d’évaluer les types de cancers broncho- pulmonaires découverts, d’en préciser le stade de découverte pour les cancers à petites cellules, de décrire les facteurs de risque associés à la survenue des cancers broncho-pulmonaires, si le nombre de cancers diagnostiqués le permet, et d’évaluer le nombre de fibroscopies, ponctions et actes chirurgicaux réalisés en raison de la découverte d’un nodule[[un nodule est une formation anormale, arrondie, palpable dans ou sous la peau, bénigne ou maligne]] sur le scanner, ainsi que les éventuelles complications de ces procédures.
Comment se déroule l’étude ?
Les participantEs à cette étude pourront être suiviEs pendant 26 mois. L’inclusion se fait sur 9 mois et sera suivie pendant deux ans en cas de découverte de nodule d’examens radiologiques. Le diagnostic se fera par des examens composés notamment d’un scanner thoracique faible dose, multibarrette et sans injection de produit de contraste[[Le scanner ou tomodensitométrie est l’examen d’imagerie de référence pour la plupart des pathologies thoraciques. Il a bénéficié de progrès technologiques extrêmement rapides ces dernières années avec l’apparition des scanners multibarette (ou multidétecteur ou multicoupe).]].
Qui contacter pour rentrer dans cette étude ?
– Investigateur coordonnateur :
Dr Alain Makinson – IRD Montpellier – 04 67 41 62 97
notre avis
Toutes les études épidémiologiques montrent que les cancers du poumon sont la première cause de mortalité des cancers non classant sida chez les personnes vivant avec le VIH : le risque pour ces personnes est 2,6 fois plus important que dans la population générale. Approfondir les connaissances sur ce sujet est donc primordial.
Si le dépistage et la prise en charge sont souvent trop tardifs, les résultats en termes de survie sont meilleurs en cas de détection précoce.
La participation à cette étude peut aider à mieux appréhender ce véritable problème pour les personnes vivant avec le VIH, et surtout de donner une idée de la prévalence des cancers du poumons dans cette population. Si cela peut apporter un bénéfice en termes de dépistage, les personnes suivies dans le cadre de cette étude pourront, en cas de découverte de nodule, être orientées vers une autre équipe pour une prise en charge précoce.