En 2005, le G8 prenait un engagement solennel : « en 2010, tous les malades du monde auront accès aux traitements anti VIH ». Avec en perspective l’éradication du sida en 30 ans.
Alors que le sommet 2011 s’ouvre aujourd’hui à Deauville, AIDES et Act Up-Paris constatent que le temps des belles promesses est révolu.
Le sida, première catastrophe sanitaire mondiale, ne figure même plus à l’agenda de ce G8 2011. Et pour cause, ce serait faire l’aveu d’un cuisant échec : en 2011, 70% des malades de la planète n’ont toujours pas accès aux antirétroviraux, et le virus se propage bien plus vite que les belles promesses.
Le G8 n’est plus crédible. Face à cette incurie notoire, nous associations de lutte contre le sida, avons organisé en plein cœur du centre de presse de Deauville l’élection surprise de Miss G8 2011. Miss Promesses, égérie des engagements trahis, entendait rappeler aux leaders mondiaux leur funeste responsabilité dans la pandémie de sida. Les promesses non tenues ont déjà fait un million de victimes en 2011. Comme nous le rappelions hier par voie de presse, l’inaction des pays les plus riches face à l’épidémie de SIDA est doublement criminelle. Depuis le début de l’année, un million de personnes sont mortes, faute d’accès aux traitements. Et l’espoir d’en finir avec l’épidémie s’éloigne chaque jour un peu plus. Mais Miss Promesses a tenu à nous rassurer : « Certes l’accès universel n’est pas atteint, certes le sida continue de tuer chaque jour plus de 6000 personnes, mais au moins, au G8, il y a du flan pour tout le monde !» AIDES et Act Up-Paris appellent les leaders mondiaux à tenir leurs engagements et à consacrer dès aujourd’hui 0,05% de leur PIB à l’accès universel.
C’est une chance historique, laisser passer cette chance serait criminel.