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Non contente de n’avoir pas fait le minimum de son travail pendant un an et demi quant au stylo injecteur d’interféron ViraféronPeg du laboratoire MSD , l’agence du médicament se rend sciemment coupable d’une information incomplète des malades, se prive de leur parole et instrumentalise les associations.

Information incomplète et tardive : la nouvelle brochure n’indique pas la raison pour laquelle elle a été diffusée, et surtout la raison pour laquelle il faut respecter « scrupuleusement les 4 étapes et leur ordre » : c’est-à-dire le risque de ne pas recevoir la bonne dose et donc de compromettre l’efficacité du traitement.

Le point d’information fait par l’ANSM le 20 juillet , destiné aux médecins prescripteurs et non aux malades, ni aux pharmaciens, indique que la nouvelle brochure pourtant disponible ne sera pas distribuée aux malades avant septembre par le laboratoire MSD et ne donne aucune indication sur le mode de distribution.

Cela laisse penser que l’ANSM pourrait se satisfaire d’une distribution via les visiteurs médicaux du laboratoire alors qu’elle devrait obliger le laboratoire dès maintenant à mettre la brochure complétée dans les boites de stylos. L’ANSM rappelle dans ce point d’info/courrier aux prescripteurs que les tests de charge virale font partie du suivi, mais ne parle pas des polynucléaires neutrophiles, grâce auxquels Albert Tran avait pu vérifier que les personnes utilisant le stylo de MSD ne recevaient pas tous la bonne dose.

Parole des malades occultée : la nouvelle brochure ne comporte pas d’indication sur la déclaration des effets indésirables et dysfonctionnements, alors que cette indication est adressée par courrier aux médecins prescripteurs.

Instrumentalisation des associations : un précédent point d’information faisait part d’une consultation des associations mais elles ne sont pas écoutées. Le groupe interassociatif TRT-5 et le CHV avaient demandé à ce que soient indiqués les risques provenant d’un mauvais fonctionnement du stylo et les moyens de déclarer un problème via un renvoi vers le site web de l’ANSM dans la brochure. L’agence a décidé de na pas les écouter et ment quand elle prêtant faire de la concertation. Nous refusons d’être associés aux fautes de l’agence.

Dominque Maraninchi, le directeur de l’agence, Philippe Lechat et Bernard Delorme, respectivement responsables de la pharmacovigilance et de l’information des malades, n’avaient pas pensé à envoyer un courrier aux professionnels de santé, sont restés pendant des mois sans vérifier l’information apportée par MSD, n’ont pas demandé d’amélioration du stylo, ne prévoient toujours pas d’envoyer le courrier aux pharmacies, rechignent à faire connaître la déclaration des effets indésirables et des dysfonctionnements de dispositifs.

Marisol Touraine devrait se préoccuper de l’inertie de l’ANSM et lui adresser un sérieux rappel à l’ordre.

Nous appelons les personnes qui ont pu être victimes de la mauvaise information sur les dysfonctionnements du stylo ViraféronPeg®, qui se serait traduite par un échec thérapeutique, à engager des procédures d’indemnisation.

Act Up-Paris exige que l’ANSM :

– Modifie la brochure en y incluant le risque d’administration d’une dose inférieure d’interféron et la possibilité de déclarer les effets indésirables,
– Impose à MSD de la diffuserdès à présent,
– Mettre en place un système de recueil des effets indésirables et des dysfonctionnements de dispositifs médicaux et doter l’agence de plans de communication auprès des malades, des usagers et des professionnels de santé.