Essai clinique évaluant la capacité à maintenir le succès virologique d’une stratégie de prise de traitement antirétroviral 4 jours consécutifs sur 7 en relais d’une stratégie de 7 jours sur 7 chez des personnes infectées par le VIH-1 ayant une charge virale indétectable depuis au moins 12 mois.
Promoteur Inserm- ANRS
Essai ouvert, multicentrique, national, prospectif, non randomisé.
Objectif principal
Évaluer à S48, la possibilité de maintenir le succès thérapeutique d’un traitement antirétroviral de 4 jours sur 7 chez des personnes infectées par le VIH-1 ayant une charge virale indétectable depuis au moins 1 an, sans modification du traitement depuis au moins 4 mois. Le succès thérapeutique est défini par l’absence d’échec virologique (valeurs successives CV > 50 copies/ml à 2 à 4 semaines d’intervalle), la continuité dans la stratégie thérapeutique (pas d’interruption ou modification de la stratégie 4 jours sur 7 sur une durée supérieure à 30 jours).
Objectifs secondaires
Évaluer le succès virologique à S48, le délai d’apparition d’un échec, le nombre de « blips », le nombre de charges virales faibles. Étudier le profil des mutations de résistance en cas d’échec. Étudier l’évolution des CD4 et des CD8 et du rapport CD4/CD8 de J0 à S48, de l’ADN pro-viral intra-cellulaire. Étude de l’incidence des effets indésirables cliniques et biologiques. Étude de l’évolution de la fonction rénale, hépatique et des paramètres glucido-lipidiques de J0 à S48. Étude des arrêts de stratégie et leur délai. Étude des dosages pharmacologiques du 3ème antirétroviral IP ou INNTI. Étude de la qualité de vie des personnes participantes et de l’observance au traitement.
Qui peut participer à l’essai ?
Sont prévues 100 personnes, 30 pour la sous-étude d’évaluation de l’observance.
Inclusions : 12 mois. Suivi par personne 51 semaines.
Début des inclusions : 3ème trimestre 2014.
Traitement : association de 2 INTI avec 1 INNTI ou 1 IP/r. A choisir entre : INTI = ténofovir, emtricitacine, abacavir, lamivudine. INNTI= efavirenz, rilpivirine, étravirine. IP/r =lopinavir, darunavir, atazanavir.
Personnes infectées par le VIH-1, quel que soit le sous-type. Charge virale < ou = à 50 copies/ml depuis 12 mois sur tous les prélèvements. Pas de quadrithérapie antirétrovirale. CD4 > 250 mm3. Test de grossesse négatif pour les femmes et usage de contraception mécanique lors des rapports sexuels.
Critères d’évaluation
Critère principal : le succès thérapeutique jusqu’à la 48ème semaine est le critère de jugement principal, lequel est défini par l’absence d’échec virologique et l’absence d’arrêt de la stratégie thérapeutique de l’essai.
Critères secondaires : étude de la proportion de participants en succès virologique à S 48, du délai de survenue d’un échec virologique. Évaluation des « blips », des charges virales faibles comprises entre 20 et 50 copies/ml. Étude du profil des mutations de résistance, de l’évolution des lymphocytes CD4 et CD8, et du rapport CD4/CD8 , de l’évolution de l’ADN VIH intracellulaire de J0 à S48, de l’incidence des effets indésirables cliniques et biologiques (fonction rénale, hépatique, métabolisme glucido-lipidique). Étude des concentrations plasmatiques des ARV en résiduel. Étude de la proportion de participants arrêtant la stratégie thérapeutique de l’essai et du délai de cet arrêt, de la qualité de vie, de l’observance (questionnaires, carnets d’auto-surveillance, dosages plasmatiques, sous étude avec utilisation de piluliers).
Qui contacter pour rentrer dans l’essai ?
Christian PERRONNE
département de médecine aigüe spécialisée
Hôpital Raymond Poincaré
93380 Garches
Tel : 01 47 10 77 58
Notre avis
Après de longs mois (années même) de discussions entre L’ANRS et les investigateurs proposant cet essai, celui-ci peut enfin démarrer (3ème trimestre 2014). Initialement appelé I.C.C.A.R.R.E.-1 , présenté par le Pr J. Leibowitch et ses collaborateurs de l’Hôpital de Garches, en 2012, l’essai ANRS 162 « 4D » va débuter sous l’égide de l’ANRS. Cette stratégie de traitement 4 jours consécutifs sur 7 a déjà été utilisée à l’Hôpital de Garches et pourrait être bénéfique sur le plan physiologique, psychologique, pharmaco-économique et épidémiologique.