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Une tentative de conciliation a eu lieu hier après-midi dans les locaux de l’Ordre des Chirurgiens-Dentistes de Paris. Eric s’est retrouvé face à face avec l’un des deux dentistes qui était assisté de son avocat qui se trouvait être l’avocat de sa compagnie d’assurance également.

Depuis le début celui-ci a cherché à renvoyer tout le dossier vers son assurance professionnelle, espérant régler au plus vite ce litige embarrassant par un procédé subtil visant à cacher le deuxième dentiste. Celui qui a effectué les opérations. Il n’était pas présent à cette conciliation et pour cause. Nous apprenions il y a quelques jours par l’Ordre des Chirurgiens-Dentistes de Paris, que ce dentiste n’est en fait inscrit à aucun tableau de l’Ordre des Chirurgiens-Dentistes.

Il n’est pas habilité à exercer la profession de Chirurgien-dentiste. Il n’est ni assuré ni assurable.

Au cours de cette tentative de conciliation réunissant les parties en présence, dans un lieu de neutralité et d’échange contradictoire au siège du Conseil de l’Ordre de Paris et qui aura duré plus d’une heure et demi, il aura été mis en lumière et confirmé une série d’anomalies d’une extrême gravité. Le dentiste présent a été informé devant Eric et son Conseil, de son renvoi devant la Chambre Disciplinaire de l’Ordre des Chirurgiens-dentistes de Paris.

Nous parlons pourtant d’un cabinet dentaire de la place de Paris qui se targue soigner des PVVIH* depuis 25 ans.

Eric séropositif depuis 1989 est profondément touché par cette affaire, mutilé, et blessé moralement. Il se sent trahi, triste, perdu.

Le lien qui unit les PVVIH à leurs soignants s’inscrit dans une relation médicale émotionnelle et affective très forte probablement due à la complexité du sida et de ses traitements.

Eric va continuer à se battre comme il l’a toujours fait depuis toutes ces années. Il prépare les suites à donner en justice.

Pour votre information, en cas de litige, vous pouvez vous adresser à la Maison du Droit de votre ville. Si vous êtes peu ou pas imposable au titre de l’impôt sur le revenu, une demande d’aide juridictionnelle peut être déposée.

Vous pouvez également souscrire à une assurance de type protection juridique pour une dizaine d’euros par mois auprès de votre assureur ou de votre établissement bancaire. Dans ce cas consultez les plafonds des prises en charge pour ne pas avoir de mauvaises surprises.

Depuis sa création en 1998, « SIDA IS DISCO » rubrique de la Permanence Droits Sociaux d’Act Up-Paris pointe des dysfonctionnements qui frappent les malades et présente des tranches de vie de PVVIH que nous accueillons et suivons dans le cadre de notre Permanence.

Comme à nos débuts, nous partons souvent d’un cas individuel tellement édifiant qu’il en devient un cas d’école et une voie de recours pour d’autres PVVIH qui n’ont ni les moyens ni la force de se battre individuellement pour faire valoir le respect de leurs droits.


Glossaire :
* PVVIH : Personnes vivant avec le virus du SIDA


Suivre le début de cette affaire :

https://www.actupparis.org/spip.php?article5575

 
Permanence Droits Sociaux – Social Rights
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