Actualisé le 11/10/2024
Contexte historique et géographique
Le virus de la variole du singe, renommé Mpox, a été découvert en 1958 lors de deux foyers distincts survenus dans des colonies de macaques importés de Singapour vers des laboratoires au Danemark. Les premiers cas humains de variole du singe ont été signalés en 1970 en République démocratique du Congo (RDC) chez des personnes ayant eu un contact direct avec des animaux sauvages infectés.
La variole du singe est endémique dans certains pays d’Afrique centrale et de l’Ouest. La plupart des cas humains sont dus à une transmission zoonotique, c’est-à-dire par contact avec des animaux infectés, principalement des rongeurs. Des épidémies de variole du singe de taille humaine se sont produites en Afrique de l’Ouest et du Centre, notamment en République démocratique du Congo, en République centrafricaine, au Liberia, au Sierra Leone et au Nigeria.
Première épidémie hors d’Afrique et flambée de 2022-2023 :
En 2003, la première épidémie de variole du singe en dehors de l’Afrique a eu lieu aux États-Unis. L’épidémie a été causée par un contact avec des rongeurs de Gambie importés du Ghana.
En mai 2022, un cas de Mpox a été signalé au Royaume-Uni chez une personne de retour du Nigéria et le 23 juillet l’Organisation mondiale de la santé (OMS) déclare que l’épidémie est une Urgence de santé publique de portée internationale (USPPI). Il s’agit du plus haut niveau d’alerte de l’organisation pour déclencher une série d’actions des pays membres et de débloquer des fonds d’urgence. Elle sera levée en mai 2023.
En France, le premier cas d’infection par le virus Mpox (Clade 2) a été confirmé le 19 mai 2022 en Ile-de-France. Le nombre total de cas déclarés au 1er octobre 2024 depuis le début de l’épidémie est de 5 198, dont 83 % ont été confirmés biologiquement. Côté vaccination, au 31 juillet 2024, 154 247 doses ont été administrées, dont une partie concerne des personnes transfrontalières. L’épidémie a pu être rapidement contrôlée grâce à la forte mobilisation des associations de lutte contre le VIH-SIDA – Act Up-Paris, Aides, SIS, STRASS.. – et d’activistes qui, en plein cœur de l’été 2022, ont su faire pression sur les autorités sanitaires et le gouvernement. Face aux défaillances en matière d’organisation et à la lenteur administrative, la protection des personnes concernées les plus exposées au Mpox et le respect de leurs droits, en particulier les travailleurSEs du sexe, a été et reste une priorité.
Diffusion d’un nouveau variant en 2024 :
En septembre 2023, une nouvelle souche du virus, le variant Clade 1b, est détectée dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Ce variant se propage en Afrique, avec des cas recensés dans différentes régions. Selon les Centres africains pour la surveillance et la prévention des maladies, le taux de létalité du virus est supérieur à 3% et les enfants de moins de 15 ans sont les plus touchés, représentant au moins 60% des cas.
Selon des données publiées début août 2024 par l’agence de santé Africa CDC, un total de 38 465 cas et 1 456 décès ont été recensés dans 16 pays africains depuis janvier 2022, soit une augmentation de 160% du nombre de cas en 2024 par rapport à l’année précédente.
Le 13 août 2024, Africa CDC déclare une urgence de santé publique (son plus haut niveau d’alerte) face à l’épidémie de Mpox sur le continent. Le lendemain c’est au tour de l’OMS de décréter une urgence de santé publique de portée internationale, pour la seconde fois en deux ans.
Depuis le 1er janvier 2022, des cas de variole simienne ont été notifiés à l’OMS par 121 États membres dans les 6 régions de l’OMS où la maladie n’était pas endémique. Au 31 juillet 2024, un total de 102 997 cas confirmés en laboratoire et 186 cas probables, dont 223 mortels, ont été notifiés à l’OMS. Sans oublier l’augmentation du nombre des cas et les nombreux décès dans 16 pays africains touchés par l’épidémie rapportés par l’agence de santé de l’Union africaine, Africa CDC.
En France, le nombre de cas de Mpox de Clade 2 signalés tous les mois depuis le début de l’année 2024 a nettement diminué par rapport au nombre de cas signalés en 2022. Cependant, le virus continue de circuler à bas bruit et la vigilance est de mise face à l’émergence du variant Clade 1b. A ce jour, aucune contamination par le Clade 1 n’a été recensée en France.
Différents modes de transmission
Le Mpox est causé par un virus zoonotique du genre Orthopoxvirus, de la famille des Poxviridae. Le virus se transmet par contact direct avec un animal infecté (généralement par des lésions cutanées, des fluides corporels, par morsure ou griffure, par la préparation de viande de brousse), des surfaces contaminées ou un être humain.
La transmission interhumaine peut se produire dès l’apparition des premiers symptômes et jusqu’à la cicatrisation des lésions par :
- le contact de la peau ou des muqueuses (bouche, sexe, anus), notamment lors d’un rapport sexuel (avec ou sans pénétration et même avec préservatif), avec les boutons, les lésions ou les croûtes
- la présence d’une personne malade à moins de 2 mètres pendant au moins 3 heures
- les gouttelettes (postillons, éternuement…) et la salive
- le partage de linge (vêtements, draps, serviettes…), d’ustensiles de toilette (brosses à dents, rasoirs…), vaisselle, sextoys, seringues (à ne pas partager)…
Selon l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA), le risque de transmission du Mpox de l’humain à l’animal est faible, mais réel. Un seul cas de transmission de l’humain à l’animal a été confirmé à ce jour, il s’agit d’un chien vivant dans le même foyer que des personnes infectées.
Les animaux les plus susceptibles d’être infectés par le Mpox sont les rongeurs, tels que les rats, les souris, les écureuils et les hamsters. D’autres animaux, comme les primates non humains, les chiens et les chats, pourraient également être sensibles à l’infection.
Voici quelques précautions à prendre pour éviter de transmettre le Mpox aux animaux :
>> Les personnes infectées doivent éviter tout contact avec les animaux, y compris les animaux de compagnie, les animaux d’élevage et les animaux sauvages.
>> Les personnes infectées doivent se laver les mains fréquemment avec du savon et de l’eau, surtout après avoir été en contact avec des lésions cutanées.
>> Les lésions cutanées des personnes infectées doivent être couvertes par des vêtements amples, des bandages ou des pansements.
>> La litière et les déchets des animaux doivent être éliminés soigneusement, de préférence dans des sacs en plastique fermés.
>> Les animaux morts ou malades doivent être signalés aux autorités locales.
Il est important de noter que la recherche sur la transmission du Mpox de l’humain à l’animal est en cours. Les recommandations ci-dessus peuvent être modifiées à mesure que de nouvelles informations deviennent disponibles.
Symptômes
Les symptômes du Mpox apparaissent 7 à 14 jours après exposition au virus, mais peuvent varier de 5 à 21 jours. Les premiers symptômes comprennent :
- de la fièvre
- des maux de tête
- des maux de gorges
- des douleurs musculaires
- des ganglions lymphatiques enflés et douloureux
- une fatigue importante
Une éruption cutanée apparaît généralement 1 à 3 jours après l’apparition de la fièvre, d’abord sur le visage, puis s’étendant à d’autres parties du corps, principalement au niveau du sexe et/ou de l’anus, mais aussi dans la bouche, les paumes de mains, les plantes des pieds, sur le buste ou les membres. L’éruption évolue par étapes, passant de taches plates à des bosses surélevées, puis à des vésicules remplies de pus, avant de sécher, de se croûter et de tomber.
Ces symptômes varient d’une personne à l’autre.
De plus, il est possible que le sperme soit également contagieux et pendant une plus longue durée. Il est donc conseillé de porter un préservatif pendant 8 semaines après la disparition des symptômes et la cicatrisation complète des boutons.
Gravité du virus et traitement existant
La plupart des cas de Mpox (Clade 2) sont bénins et durent généralement 2 à 4 semaines. Cependant, la maladie peut être plus grave chez certains groupes, tels que les jeunes enfants, les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées, notamment les personnes vivant avec le VIH qui ne sont pas sous traitement. Des cas de transmission de Mpox de la mère à l’enfant pendant la grossesse ou l’accouchement ont également été signalés. Il n’existe actuellement aucune preuve de transmission du virus par le lait maternel.
Destiné aux personnes atteintes de formes graves et aux personnes les plus fragiles, le tecovirimat est prescrit en première intention, du fait de sa disponibilité par voie orale et sa tolérance. Ce traitement a obtenu une autorisation européenne de mise sur le marché sous circonstances exceptionnelles le 6 janvier 2022 dans le traitement des infections à Mpox chez les adultes et les enfants pesant au moins 13 kg.
D’autres antiviraux sont envisageables : le brincidofovir par voie orale en deuxième intention ou le cidofovir en troisième intention (médicament administré par voie injectable, ayant une toxicité rénale et hématologique ainsi qu’un potentiel effet carcinogène, tératogène et nocif pour la reproduction).
Les personnes pour lesquelles les antiviraux ne peuvent pas être prescrits (femmes enceintes, jeunes enfants avec un poids de moins de 13 kg) peuvent recevoir des immunoglobulines humaines anti-vaccine.
Plus d’infos : Traitement du Mpox (site de l’Assurance Maladie)
La prévention du Mpox : ça fonctionne quand on sait ce qu’il faut faire
La prévention du Mpox repose sur la limitation des contacts avec des animaux infectés, la réduction du nombre de partenaires sexuels (en cas de reprise de l’épidémie), sur l’adoption de pratiques d’hygiène rigoureuses et la vaccination. En juin 2022 nous avions relayé quelques infos de base qui restent d’actualité : Monkeypox / variole du singe : ce qu’il faut savoir.
Les personnes exposées au virus peuvent recevoir une prophylaxie post-exposition (PPE) pour réduire le risque de développer la maladie. La vaccination post-exposition contre le Mpox est recommandée depuis le 20 mai 2022 pour les personnes à risque :
- Les contacts proches d’une personne infectée, y compris les membres du foyer, les partenaires sexuels et les professionnels de santé n’ayant pas porté d’équipement de protection adéquat.
- Les personnes ayant eu un contact cutané, muqueux ou sexuel avec une personne ou un animal infecté.
Le vaccin doit être administré dans les 4 jours suivant le contact, et au maximum 14 jours après. Plus tôt il est administré, plus il est efficace pour prévenir la maladie. La vaccination post-exposition peut également réduire la gravité des symptômes si la personne développe la maladie.
Pour trouver un lieu de vaccination contre le Mpox en France :
>> Centres de vaccination : Vous pouvez trouver un centre de vaccination près de chez vous sur le site de Monkeypox Info Service.
>> Certains hôpitaux proposent également la vaccination contre le Mpox. Renseignez-vous auprès de votre hôpital local pour plus d’informations.
Il est important de noter que la vaccination post-exposition ne remplace pas les autres mesures de prévention, telles que :
- Éviter les contacts étroits avec les personnes malades
- Porter un masque FFP2 si vous êtes en contact avec une personne malade (et contre le COVID c’est bien aussi)
- Se laver les mains régulièrement avec du savon et de l’eau ou un gel hydroalcoolique
- Couvrir les lésions cutanées avec des vêtements amples
Si vous pensez avoir été exposé au Mpox, il est important de contacter immédiatement un médecin.
Puis on ne le dira jamais assez, si vous vous inquiétez de choper le Mpox et pas le COVID, nous vous recommandons de lire ceci : https://www.actupparis.org/2024/07/15/65-millions-de-covid-long-et-ca-continue-un-apercu-de-la-recherche-covid-apres-4-ans-et-demi-de-pandemie/
Recommandations à retenir avant et après un voyage en Afrique
Avant un voyage, restez informéE sur la situation :
>> Consultez régulièrement les sites web des autorités sanitaires nationales et internationales, telles que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) et Santé publique France, pour obtenir les dernières informations sur le Mpox.
>> Prêtez attention aux pays où la maladie est présente et aux mesures de prévention recommandées pour les voyageurs.
>> Inscrivez-vous aux alertes par e-mail ou aux flux RSS des autorités sanitaires pour recevoir des mises à jour en temps réel.
Vérifiez si vous êtes éligible à la vaccination :
>> La vaccination contre la variole peut vous protéger contre le Mpox.
>> Les critères d’éligibilité à la vaccination varient d’un pays à l’autre.
>> Consultez votre médecin ou les autorités sanitaires locales pour savoir si vous êtes éligible à la vaccination. Si vous êtes éligible, faites-vous vacciner bien avant votre voyage.
>> Il est important de noter que la vaccination n’est pas une garantie contre le Mpox, mais elle peut réduire votre risque de contracter la maladie et de développer des symptômes graves.
Prenez des mesures de prévention :
>> Pratiquez une bonne hygiène des mains : se laver fréquemment les mains à l’eau et au savon pendant au moins 20 secondes, surtout après avoir été aux toilettes, avant de manger et après avoir touché des surfaces publiques. Si l’eau et le savon ne sont pas disponibles, utilisez un désinfectant pour les mains à base d’alcool contenant au moins 60 % d’éthanol.
>> Évitez les contacts étroits avec des personnes malades : si vous présentez des symptômes de Mpox, tels que fièvre, maux de tête, douleurs musculaires, ganglions lymphatiques enflés et éruption cutanée, isolez-vous immédiatement et consultez un médecin. Évitez les contacts étroits avec des personnes présentant des symptômes similaires. Si vous devez prendre soin d’une personne malade, portez un équipement de protection individuelle (EPI), tel qu’un masque, des gants et une blouse, et suivez les instructions des autorités sanitaires.
>> Portez un masque dans les lieux publics bondés : le port d’un masque FFP2 peut aider à réduire le risque de transmission de Mpox par les gouttelettes respiratoires (tout comme le COVID). Portez un masque bien ajusté qui couvre votre nez et votre bouche dans les lieux publics bondés, tels que les transports en commun, les centres commerciaux et les événements sportifs.
Vaccination Mpox : un outil indispensable
La stratégie vaccinale contre le Mpox de Clade 2 en France repose sur l’utilisation du vaccin MVA-BN (Modified Vaccine Ankara) produit par la firme pharmaceutique Bavarian Nordic au Danemark. Ce vaccin est actuellement disponible sous différents noms en fonction de la région ou du pays où il est commercialisé (IMVANEX en Europe ; IMVAMUNE au Canada et JYNNEOS aux États-Unis) et possède une AMM européenne depuis juillet 2013. Ce vaccin dit de 3ème génération – vaccin vivant atténué non réplicatif c’est-à-dire ne se répliquant pas dans l’organisme humain – est beaucoup moins virulent et entraîne moins d’effets indésirables (voir plus bas). Il présente également un mode d’administration et un profil de sécurité beaucoup plus favorable que ceux des vaccins de 1ère et 2ème génération.
Le vaccin n’empêche pas la transmission mais il permet à la fois de réduire les risques de transmission et les formes sévères du Mpox. La protection offerte par la vaccination contre les formes sévères n’est pas immédiate après la première injection. Elle atteindra son plein effet seulement après la deuxième injection, en permettant au système immunitaire de créer des anticorps protecteurs contre le virus.
Le schéma vaccinal contre le Mpox dépend de plusieurs facteurs, dont l’âge de la personne, ses antécédents vaccinaux et son état de santé :
- Personnes n’ayant jamais été vaccinées contre la variole ni le Mpox : deux doses de vaccin (pas besoin de tout refaire depuis le début si une seule injection a été faite en 2022)
- Personnes ayant été vaccinées contre la variole avant 1980 : une dose de vaccin suffit.
- Personnes immunodéprimées, dont les personnes vivant avec le VIH sans traitement antirétroviral : trois doses espacées selon les recommandations médicales.
- Personnes ayant contracté le Mpox en 2022 ou dans les années suivantes : compte tenu de l’immunité naturelle conférée par l’infection passée, la vaccination n’est pas recommandée.
Depuis le 2 septembre 2024, la HAS recommande l’administration d’une dose de rappel pour les personnes vaccinées en 2022.
Recommandations particulières :
La vaccination est recommandée en priorité aux personnes les plus exposées au virus, notamment les professionnels de santé, les personnes ayant des partenaires sexuels multiples et les voyageurs se rendant dans des pays où le Mpox est endémique.
La vaccination peut être effectuée après un contact avec une personne infectée, mais il est important de la faire dans les 4 jours suivant le contact pour une protection optimale.
Les personnes enceintes ou allaitantes doivent consulter un médecin avant de se faire vacciner.
Effets indésirables :
La vaccination contre le Mpox peut entraîner des effets indésirables, généralement bénins et passagers, tels que douleur, rougeur et gonflement au site d’injection, fatigue, maux de tête, douleurs musculaires et ganglions lymphatiques enflés.
Des effets indésirables plus graves, mais rares, peuvent également survenir. Il est possible de les déclarer ici : signalement-sante.gouv.fr
Pour plus d’informations sur la vaccination contre le Mpox :
>> monkeypox-info-service.fr
>> ansm.sante.fr/actualites/monkeypox-informations-sur-les-vaccins
Critères d’éligibilité à la vaccination contre le Mpox
En France, depuis le 7 juillet 2022 et suite à une actualisation des recommandations le 6 octobre 2022, la vaccination contre le Mpox est ouverte à titre préventif aux personnes répondant aux critères suivants :
Pour les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) / gay / bi
>> Il n’est pas nécessaire de prouver le nombre de partenaires sexuels.
>> Le statut vaccinal contre l’hépatite B n’est pas pris en compte.
Pour les personnes trans
>> Il n’est pas nécessaire de prouver le nombre de partenaires sexuels.
>> Le statut vaccinal contre l’hépatite B n’est pas pris en compte.
Pour les travailleurSEs du sexe
>> Indépendamment du genre ou de l’orientation sexuelle.
Pour les professionnels exerçant dans les lieux de « consommation sexuelle »
>> Lieux de prostitution, saunas, clubs sexuels, etc.
>> Indépendamment du genre ou de l’orientation sexuelle.
Autres personnes
>> Les femmes cis partenaires d’HSH
>> Les personnes ayant eu un contact rapproché avec un cas confirmé de Mpox, y compris les professionnelLEs de santé.
>> Les personnes présentant un risque élevé d’exposition professionnelle, comme les laboratorins de recherche sur les orthopoxvirus.
Depuis le 9 août 2022, la vaccination est également accessible en pharmacie pour les personnes répondant à ces critères.
Informations complémentaires :
- La vaccination contre le Mpox est recommandée par la Haute Autorité de Santé (HAS) pour les personnes les plus exposées.
- Le vaccin est sûr et efficace.
- Il n’est pas nécessaire de justifier sa situation pour obtenir le vaccin. Pas besoin de carte Vitale ni d’AME, la vaccination est gratuite pour touTEs.
- Il est important de noter que les critères d’éligibilité à la vaccination contre le Mpox peuvent évoluer. Il est donc recommandé de consulter les informations officielles régulièrement.
Prise en charge des cas de Mpox en France : on résume
En cas de suspicion ou d’apparition de symptômes, il est important de contacter le plus rapidement possible votre médecin traitant ou un centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD).
1. Consultation médicale
>> Le médecin évaluera les symptômes du patient et s’il présente des facteurs de risque d’infection par le Mpox.
>> Si le médecin suspecte une contamination, il prescrira des tests biologiques pour confirmer le diagnostic.
2. Tests biologiques
>> Les tests biologiques sont réalisés sur un prélèvement de sang ou de lésion cutanée.
>> Les résultats des tests sont généralement disponibles dans les 24 à 48 heures.
3. Confirmation du diagnostic
>> Si le diagnostic de Mpox est confirmé, le patient sera informé et des mesures d’isolement devront être mises en place.
>> Prévenir ses partenaires (dans la mesure du possible) et les personnes avec qui il y a eu un contact rapproché, elles pourront rester attentives et accéder à une vaccination en priorité. Si c’est plus simple de le faire anonymement, c’est possible ici : longchamp.lespot.org/notifier-ses-partenaires
4. S’isoler
>> Les cas confirmés de Mpox doivent s’isoler à leur domicile, toujours dans la mesure du possible, pendant 21 jours (voir plus).
>> L’isolement permet de limiter la transmission du virus à d’autres personnes. Mais il est important de maintenir un lien social à distance avec des amiEs, des proches ou des assos pour trouver du soutien.
>> Si l’isolement total n’est pas possible, il faut veiller à ne pas exposer d’autres personnes au virus, en recouvrant les boutons et les croutes par exemple.
5. Prise en charge des symptômes
>> La prise en charge consiste à soulager les symptômes, tels que la fièvre, les maux de tête, les douleurs musculaires et les lésions douloureuses.
>> Dans certains cas, des médicaments par voie orale ou des crèmes peuvent être prescritEs.
6. Vaccination
>> La vaccination contre la variole peut protéger contre le Mpox et réduit les formes graves.
>> La vaccination est recommandée pour les personnes à risque d’exposition au virus, telles que les professionnels de santé et les voyageurs se rendant dans des zones où le Mpox est endémique.
Pour toute question sur le Mpox, le dispositif Mpox Info Service est accessible tous les jours de 8h à 23h au 0 801 90 80 69 (appel et services gratuits, anonyme et confidentiel) et sur mpox-info-service.fr. Ce dispositif a pour objectif d’informer sur les symptômes, les traitements, les mesures de prévention et la vaccination, et d’orienter en cas de besoin.
Act Up-Paris exige …
Pour mettre fin à l’épidémie de Mpox, nous exigeons un accès effectif et égalitaire aux outils de prévention et aux vaccins en Afrique. Nous ne pouvons pas accepter que toute l’attention médiatique et sanitaire sur le Mpox soit uniquement focalisée sur l’impact que peut avoir le virus sur les pays riches alors que le virus est présent depuis des décennies dans certains pays africains. Cette exigence a été formulée lors de la AIDS 2022 à Montréal et la AIDS 2024 à Munich par des activistes du monde entier. Comme pour le VIH-SIDA, l’accès aux soins ne doit pas être à géométrie variable et réservé à certaines populations favorisées. Du VIH au Mpox, même combat, même freins et même colère !
Lutter efficacement contre une épidémie c’est aussi garantir et promouvoir une information fiable et sourcée accessible à touTEs.
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Sources et liens utiles :
Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) : woah.org
Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) : ecdc.europa.eu/en/mpox-monkeypox
Ministère de la Santé :
>> Virus Mpox : ressources et supports de communication
>> Mpox : le point sur le virus
Haute Autorité de Santé (HAS) :
>> Avis du 20 mai 2022
>> Avis du 7 juillet 2022
>> Avis du 21 juillet 2022
>> Avis du 6 octobre 2022
>> Avis du 29 août 2024
Haut Conseil de la Santé Publique : https://vaccination-info-service.fr/
Organisation mondiale de la Santé (OMS) :
https://worldhealthorg.shinyapps.io/mpx_global/
Santé publique France :
https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/maladies-transmissibles-de-l-animal-a-l-homme/monkeypox/
Institut Pasteur :
https://www.pasteur.fr/fr/centre-medical/fiches-maladies/mpox-anciennement-variole-du-singe
Africa CDC :
>> Le CDC africain déclare que la variole simienne est une urgence de santé publique pour la sécurité continentale, mobilisant des ressources à travers le continent
>> La Commission européenne coordonne l’achat et le don de 215 000 doses de vaccin auprès de Bavarian Nordic pour aider les CDC africains à lutter contre l’épidémie de variole simienne en Afrique