Manifestation du 1er décembre 2005
Photos de la manifestation à l'initiative d'Act Up-Paris le 1er décembre 2005, journée mondiale de lutte contre le sida.
Photos de la manifestation à l'initiative d'Act Up-Paris le 1er décembre 2005, journée mondiale de lutte contre le sida.
Dans la lutte contre le sida, l'indifférence, le fatalisme ou le cynisme sont nos pires ennemis. Avec ce numéro spécial d'Action pour le 1er décembre, journée mondiale de lutte contre le sida, nous voulons alerter, une nouvelle fois, sur la situation catastrophique dans laquelle se retrouvent les séropositifVEs. Droits sociaux en berne, évolution dramatique de la mortalité, démantèlement des structures de dépistage, criminalisation des malades, effets secondaires des traitements, conséquences catastrophiques de la coinfection avec les hépatites virales, pression sécuritaire toujours plus forte sur les étrangèrEs, les détenuEs, les usagèrEs de drogues, les prostituéEs, baisse des financements internationaux et échec de l'initiative de l'OMS de mettre 3 millions de personnes sous traitement avant la fin de l'année... Jamais depuis l'arrivée des multithérapies, nous n'avons eu autant de combats à mener.
Une quinzaine de militantEs d'Act Up-Paris ont occupé ce matin les locaux de l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES) pour alerter contre la fermeture prochaine de nombreux centres de dépistage. Alors que tous les indicateurs montrent une baisse tendancielle des dépistages, alors que Xavier Bertrand se dit "inquiet de la recrudescence de la transmission", alors que Villepin annonce vouloir "adapter les campagnes et les actions de prévention en donnant une image plus réaliste de la gravité de l'infection", une réforme mal gérée de "recentralisation" des politiques de prévention met en péril l'existence même de nombreux CDAG à compter du 1er janvier 2006.
Le sida a été déclaré « Grande cause nationale » pour l'année 2005. Pour tous les acteurs associatifs signataires de ce texte, l'attribution de ce label devait propulser le sida sur de la scène politique et médiatique, entraîner la mobilisation de l'ensemble de la société contre l'épidémie et marquer un nouvel élan dans le combat contre la maladie. Dès janvier, le collectif « Sida, Grande cause nationale 2005 » appelait les pouvoirs publics à mettre en oeuvre six mesures d'urgence en faveur de l'amélioration des conditions de vie des personnes séropositives et de la prévention des contaminations. Onze mois plus tard, ces revendications sont plus que jamais d'actualité :
Le sida a été déclaré grande cause nationale pour 2005. Pourtant, pour nous, acteurs et actrices de la lutte contre la pandémie, la régression est partout. Régression des moyens accordés, régression des droits des malades et des populations particulièrement vulnérables, régression de la mobilisation, régression des réflexes de prévention : tout concourt au désespoir et à la solitude des personnes séropositives et de celles et ceux qui se battent à leurs côtés.