grâces médicales : attendre et mourir
Condamner un malade à la prison, c'est menacer gravement son état de santé. Lui refuser une grâce médicale, c'est le condamner à mort.
Condamner un malade à la prison, c'est menacer gravement son état de santé. Lui refuser une grâce médicale, c'est le condamner à mort.
S'il existe des sujets difficiles et délicats à traiter, l'homosexualité en détention en est un. A Act Up, nous recevons de plus en plus de témoignages sur la difficulté de vivre sa sexualité en détention. Au-delà de la répression d'actes commis, la prison sanctionne les sentiments, les émotions, les sensations.
28 février 2001 : Kofi Annan, Secrétaire Général des Nations Unies, déclare la guerre aux labos. Kofi Annan veut faire “ de l'accès aux traitements une priorité absolue ” et entend devenir le leader du “ combat politique pour l'accès aux médicaments génériques ” !
Lors de la 8e Conférence sur les Rétrovirus et les Infections Opportunistes à Chicago de nombreuses études ont été présentées sur les conséquences du croisement de deux épidémies, la coinfection par le VIH et les hépatites. Nous vous présentons ici deux d'entre elles, l'une réalisée par une équipe de recherche française, l'autre par une équipe espagnole.
Du 4 au 8 février dernier s'est tenue à Chicago la " 8e conférence sur les rétrovirus et les maladies opportunistes ". Cette conférence rassemble tout ce que le milieu du sida compte de chercheurs et de médecins spécialistes. Elle a été conçue pour permettre chaque année aux scientifiques de se rencontrer et de travailler dans la " sérénité ", loin de l'effervescence des conférences mondiales et des tribulations activistes. La tendance de cette huitième année s'inscrit dans la lignée des dernières : après une forte prépondérance de la clinique, la recherche médicale s'oriente de plus en plus vers la compréhension des mécanismes, tant de la cible à combattre, le VIH, que de l'immunité. L'évolution des techniques biomédicales, ces dernières années, se fait sentir dans le domaine du sida comme dans d'autres : la lutte contre le virus passe de plus en plus par une analyse fine du fonctionnement des protéines virales, des mécanismes de l'infection, des stratégies de l'immunité, afin que soient mises au point des molécules capables d'agir suivant un schéma théorique soigneusement élaboré et expérimenté en laboratoire. Le temps du " screening ", de l'essai plus ou moins aléatoire, évolue progressivement vers une pharmacie de synthèse, fine mécanique de la biologie moléculaire.
Nous n'avons jusqu'à présent évoqué dans Action que la situation des couples sérodifférents dont l'homme est séropositif (cf. Action n° 69 et 71). Il est grand temps d'aborder celle des couples dont la femme est séropositive et qui sont aujourd'hui d'office exclus de toute possibilité de recourir à l'Assistance médicale à la procréation (AMP).
L'industrie pharmaceutique est la plus rentable au monde, et l'une des plus riches. Pour mieux comprendre le rapport de force qui existe entre cette industrie et les gouvernements africains, il suffit de comparer le poids économique de ces entreprises avec celui des Etats qui tentent de lutter contre leur pouvoir absolu.
Une soixantaine de militants d'Act Up-Paris se sont rendus à la Défense le 5 mars 2001, haut lieu de l'Industrie Pharmaceutique, pour dénoncer la participation des laboratoires à la logique meurtrière du sida.
Les laboratoires pharmaceutiques occidentaux ont imposé au niveau international des prix de vente exorbitants : une trithérapie coûte en moyenne 5 000 FF par mois. Malgré de rares initiatives nationales, seules quelques centaines de patients ont pu accéder aux traitements, dans les pays où des programmes d'accès ont été implantés (Côte d'Ivoire, Sénégal, Ouganda...). Les traitements restent beaucoup trop chers. Dans ces conditions, de nombreux gouvernements et la majorité des financeurs refusent de s'engager pour l'accès aux traitements des séropositifs dans les pays pauvres.
Depuis longtemps, la commission femmes d'Act Up-Paris réclame la mise en place systématique d'essais thérapeutiques permettant d'obtenir des résultats sexués. En effet, la majorité des traitements anti-VIH n'a été soumise à aucun test permettant d'étudier les différences entre hommes et femmes, notamment en ce qui concerne les réactions à ces médicaments ; les femmes représentent seulement 18 % des personnes intégrées dans les essais ; et l'on découvre toujours très tard les effets secondaires qui les affectent. C'est ce qui se passe actuellement avec la névirapine ou Viramune®, un antirétroviral très utilisé dans les multithérapies. De récentes observations indiquent que ce traitement provoque chez les femmes des éruptions cutanées beaucoup plus graves que chez les hommes, ainsi que des troubles sévères du foie.