Act Up-Paris refuse l’invitation de Carla Bruni-Sarkozy
Comme l'année dernière, Act Up-Paris ne se rendra pas à la réunion organisée par Carla Bruni-Sarkozy, ambassadrice du Fonds mondial.
Comme l'année dernière, Act Up-Paris ne se rendra pas à la réunion organisée par Carla Bruni-Sarkozy, ambassadrice du Fonds mondial.
Act Up-Paris décrète l'état d'urgence pour le Fonds mondial de lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose. Faute de financements suffisants de la part des pays riches, le Fonds va devoir renoncer à financer de nombreux programmes de prévention et d'accès aux traitements contre ces trois épidémies. Les progrès incroyables réalisés depuis 10 ans sont brutalement remis en cause. La France a les moyens d'enrayer ce processus et de donner l'exemple en triplant sa contribution au Fonds : Nicolas Sarkozy doit annoncer le montant de sa contribution bi-annuelle dans 50 jours, le 22 septembre, lors du sommet du développement international. Il doit tenir les promesses et ne plus laisser mourir les 15 000 personnes qui chaque jour succombent de ces trois pandémies. Cette hécatombe n'a rien d'inéluctable. Les responsables parlementaires et gouvernementaux ont 50 jours pour que cette décision vitale soit prise
Carla Bruni, Nicolas Sarkozy et Bernard Kouchner se rendent en Chine à la fin de la semaine pour « une visite d’Etat ». Act Up-Paris réclame un positionnement ferme de la France en faveur de la libération de Hu Jia, activiste de la lutte contre le sida, incarcéré pour des raisons politiques. Ses demandes de libération pour raisons médicales sont refusées alors qu’il est gravement malade, que son pronostic vital est engagé.
Act Up-Paris et AIDES se réjouissent de l’appel lancé aujourd’hui par Carla Bruni-Sarkozy en faveur d’une augmentation rapide de l’accès au traitement préventif de la transmission du VIH des mères séropositives à leurs bébés. Nous rappelons que Nicolas Sarkozy s’est engagé en faveur de l’accès universel au traitement pour tous les malades du sida à plusieurs reprises, et que concrètement cela implique de tripler l’aide sanitaire apportée par la France et les autres pays riches.
En 2001, moins de 5 % des séropos qui en avaient besoin avaient accès à des traitements. En 2008, ce taux atteignait presque les 30 %. Cette progression n’aurait jamais été possible sans le Fonds mondial, et un accroissement des contributions des pays riches.
Ce mercredi 6 mai s’est clôturée à Genève la réunion du Conseil d’administration du Fonds Mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Alors qu'il manque 5 à 10 milliards [[Voir le communiqué de la pré-réunion des donateurs du Fonds mondial, organisée le 1 avril dernier en Espagne (paragraphes 9, 10 et 11) : www.theglobalfund.org.]] de dollars au Fonds pour terminer l’exercice budgétaire en cours et garantir les programmes sanitaires qu'il finance, la France n’a pas annoncé la moindre contribution au comblement de ce trou. Il y a à peine 1 mois, pour le Fonds Monétaire International, la France avait débloqué 12 milliards d’euros.