Les faits La campagne de prévention du VIH/sida prévue pour juillet 2001 a été censurée par Lionel JOSPIN et son administration, le Service d'Information du Gouvernement (SIG), sous les pressions de la ministre déléguée a la famille et à l'enfance, Ségolène ROYAL. Cette campagne aurait le tort, selon eux, de présenter sous un jour trop cru [...]
La secrétaire d'Etat à la santé ne fait rien. Etienne MOURRUT, maire RPR du Grau-du-Roi, a décidé de bloquer les opérations de prévention que les associations Aides Languedoc-Cévennes et David et Jonathan menaient depuis 1997 sur une plage de la commune, fréquentée par des homosexuels et des couples échangistes.
Avant la marche, Libération, toujours à la pointe des mouvements sociaux, annonçait « une Gay pride plus festive que militante ». Distinction idiote, que la rue a, comme chaque année, démenti : 150 000 pédés et lesbiennes qui festoient au grand jour c'est, en soi, politique. Le gouvernement ne s'y est d'ailleurs pas trompé : pour protéger un ordre symbolique déjà bien ébranlé par nos strings, il a censuré une campagne de prévention ciblée qui devait paraître dans la presse le jour même.
Mardi 29 juin 1998, lors d'une conférence de presse, Act Up-Paris a interpellé B. Kouchner sur la censure de la campagne de prévention en direction des homosexuels, ainsi que sur l'attitude du gouvernement face aux 80 000 personnes sans papiers qui sont rendues à la clandestinité.
Le jour de la Gay Pride, Matignon bloque une campagne de prévention ciblée.
