sida : la précarité tue, le CPE la renforce
tract diffusé à la manifestation parisienne contre le CPE, le 28 mars 2006
tract diffusé à la manifestation parisienne contre le CPE, le 28 mars 2006
Une quinzaine de militantEs d'Act Up-Paris ont occupé ce matin les locaux de l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES) pour alerter contre la fermeture prochaine de nombreux centres de dépistage. Alors que tous les indicateurs montrent une baisse tendancielle des dépistages, alors que Xavier Bertrand se dit "inquiet de la recrudescence de la transmission", alors que Villepin annonce vouloir "adapter les campagnes et les actions de prévention en donnant une image plus réaliste de la gravité de l'infection", une réforme mal gérée de "recentralisation" des politiques de prévention met en péril l'existence même de nombreux CDAG à compter du 1er janvier 2006.
Dès l'élaboration de la Couverture maladie universelle (CMU), nous dénoncions l'exclusion des sans-papièrEs, reléguéEs à un sous-dispositif de prise en charge, l'Aide médical de l'état (AME). Depuis 2002 l'UMP s'est acharné à restreindre plus encore ce dispositif.
Depuis novembre 2003, le ministère de l'Intérieur transmet aux préfectures un objectif chiffré d'expulsions. Pour 2004 elles devaient doubler le nombre d'expulsion de 2002. Cette année, ce nombre doit encore doubler. Afin d'atteindre ces objectifs, l'Etat met en œuvre un plan d'industrialisation des reconduites aux frontières. En voici quelques composantes.
Depuis l'arrivée au pouvoir de la droite, les prostituéEs ont été la cible privilégiée des forces de police. Et le vote de la Loi pour la sécurité intérieure1 (LSI) de Sarkozy qui, sous couvert de lutte contre la traite et le proxénétisme, a mis en place une véritable chasse légale contre les travailleurSEs du sexe. Les prostituées africaines du bois de Vincennes, qui subissent encore aujourd'hui cette violente répression, se sont mobilisées au sein d'un collectif pour mieux se défendre et faire valoir leurs revendications. Rencontre avec Marianne, membre de ce collectif.
Jacques Chirac a choisi de nommer les pire représentants de la dérive sécuritaire à la tête de son gouvernement. Compte tenu de la velléité de ces deux hommes à reprendre à leur compte le discours de l'extrême droite, c'est une nouvelle impulsion vers le pire.
La loi pour la sécurité intérieure (LSI) est appliquée depuis deux ans. La semaine du 15 au 20 mars 2005 a été l'occasion pour les prostituéEs, ainsi que les associations d'en dresser un bilan catastrophique et de demander son abrogation.
Depuis novembre dernier, Grisélidis (à Toulouse) et Cabiria (à Lyon), associations de santé communautaire avec les travailleuses du sexe, ont de nouveau dénoncé les conséquences désastreuses de la loi pour la sécurité intérieure et exigé son abrogation.
Alors que nous nous battons pour faire respecter le droit au séjour pour raison médicale, nous devons faire face, depuis peu, à une dangereuse remise en cause de la protection des malades étrangèrEs contre les mesures d'éloignement.
Au mépris des protections et des pratiques en vigueur depuis près de dix ans, Dominique de Villepin rétablit l'expulsion des étrangers séropositifs.