Aussi appelés effets secondaires ou «effets intolérables». Il s’agit de toute réaction nocive et non recherchée (éruptions, diarrhées, vertiges, fatigue, etc.) survenant de façon fortuite chez certaines personnes soumises à un traitement par un ou plusieurs médicaments à des fins thérapeutiques, prophylactiques ou diagnostiques (définition de l’[OMS-> mot93]). Au cours d’une [affection de longue durée->mot 1357], les effets indésirables doivent toujours être pris en compte afin de permettre aux personnes la meilleure [observance-> mot571] possible. En 2005, l’échelle de cotation de la gravité des événements indésirables chez l’adulte établie par l’[ANRS-> mot228] tend à devenir une référence internationale. Ils sont classés par grade de 1 à 4 :

– {{Grade 1, anomalie légère (effet sans conséquence) :}} gêne légère ou transitoire, sans limitation de l’activité quotidienne habituelle ; ne nécessite pas d’intervention médicale ou de traitement correcteur.

– {{Grade 2, anomalie modérée : }}limitation partielle de l’activité quotidienne habituelle ; une intervention médicale ou un traitement correcteur ne sont pas obligatoirement nécessaires.

– {{Grade 3, anomalie sévère :}} limitation de l’activité quotidienne habituelle ; nécessite une intervention médicale et un traitement correcteur, hospitalisation possible.

– {{Grade 4, menace vitale (pouvant entraîner le décès) : }}activité très limitée ; nécessite une intervention médicale ou un traitement correcteur, presque toujours en milieu hospitalier.

01 03, 2001

Back from Chicago, cru 2001

Par |2023-11-24T16:18:00+01:00jeudi 1 mars 2001|Catégories : Archives|Mots-clés : , , , , , , , , , , , , , , , , , |

Du 4 au 8 février dernier s'est tenue à Chicago la " 8e conférence sur les rétrovirus et les maladies opportunistes ". Cette conférence rassemble tout ce que le milieu du sida compte de chercheurs et de médecins spécialistes. Elle a été conçue pour permettre chaque année aux scientifiques de se rencontrer et de travailler dans la " sérénité ", loin de l'effervescence des conférences mondiales et des tribulations activistes. La tendance de cette huitième année s'inscrit dans la lignée des dernières : après une forte prépondérance de la clinique, la recherche médicale s'oriente de plus en plus vers la compréhension des mécanismes, tant de la cible à combattre, le VIH, que de l'immunité. L'évolution des techniques biomédicales, ces dernières années, se fait sentir dans le domaine du sida comme dans d'autres : la lutte contre le virus passe de plus en plus par une analyse fine du fonctionnement des protéines virales, des mécanismes de l'infection, des stratégies de l'immunité, afin que soient mises au point des molécules capables d'agir suivant un schéma théorique soigneusement élaboré et expérimenté en laboratoire. Le temps du " screening ", de l'essai plus ou moins aléatoire, évolue progressivement vers une pharmacie de synthèse, fine mécanique de la biologie moléculaire.

01 03, 2001

Névirapine : inégalité hommes/femmes

Par |2023-11-24T16:18:01+01:00jeudi 1 mars 2001|Catégories : Archives|Mots-clés : , , , |

Depuis longtemps, la commission femmes d'Act Up-Paris réclame la mise en place systématique d'essais thérapeutiques permettant d'obtenir des résultats sexués. En effet, la majorité des traitements anti-VIH n'a été soumise à aucun test permettant d'étudier les différences entre hommes et femmes, notamment en ce qui concerne les réactions à ces médicaments ; les femmes représentent seulement 18 % des personnes intégrées dans les essais ; et l'on découvre toujours très tard les effets secondaires qui les affectent. C'est ce qui se passe actuellement avec la névirapine ou Viramune®, un antirétroviral très utilisé dans les multithérapies. De récentes observations indiquent que ce traitement provoque chez les femmes des éruptions cutanées beaucoup plus graves que chez les hommes, ainsi que des troubles sévères du foie.

26 01, 2001

RéPI sexualité, florilèges

Par |2023-11-24T16:18:03+01:00vendredi 26 janvier 2001|Catégories : Archives|Mots-clés : , , |

Aujourd'hui encore, les problèmes liés à la sexualité sont tus et passent pour inexistants lorsque les personnes concernées sont séropositifs. Ce n'est ni en gardant le silence, ni en nous opposant un silence que les problèmes s'arrangeront : problèmes fonctionnels, problèmes d'interactions avec nos traitements, problèmes psychologiques, affectifs, sociaux, problèmes liés à l'absence de parole privée ou publique. Comment évaluer la nature de ces problèmes qui concernent à la fois les hommes et les femmes, à qui s'adresser et que faire ? C'est ce à quoi la RéPI de Toulouse le 22 novembre dernier à tenter de répondre avec le Dr Sophie Bourdoncle (sexologue), le Dr Alain Berrébi (Gynécologue), le Pr Massip (Hôpital Purpan) et Cathy Daniel (Act Up-Toulouse). Voici quelques extraits de cette soirée.

01 12, 2000

Bout de gras, de muscle et d’os

Par |2023-11-24T16:18:06+01:00vendredi 1 décembre 2000|Catégories : Archives|Mots-clés : , |

Pendant la dernière conférence internationale sur le sida, à Durban, en juillet 2000, les militants d'Act Up placardaient une affiche exigeant des firmes pharmaceutiques de nouveaux traitements, moins toxiques. Si les séropos du Nord se sont précipités pour en emmener un exemplaire, en revanche les réactions hostiles des cliniciens ont fusé : “ il ne faut pas décourager les gens de prendre des traitements ! ”. À nouveau, les médecins sont en porte-à-faux avec les malades.
À cela rien d'étonnant si l'on considère les relations (d'argent) qui les lient souvent étroitement aux laboratoires. Entre l'industrie pharmaceutique et les séropos, les médecins ont cette fois encore choisi leur camp. Alors que les bénéfices immunologiques des traitements sont en régression et que les affections graves liées aux effets secondaires se multiplient, il est difficile d'observer leur attitude sans être en colère. En écho aux firmes pharmaceutiques qui se font les hérauts d'une nouvelle ère du sida chronique, du sida tranquille, sans problème, les médecins intègrent et répercutent le discours qui érige la trithérapie en panacée.
En 1984, un malade nouvellement diagnostiqué mourait du sida dans les 6 mois. Depuis, la plupart des séropos ont “ bénéficié ” d'une “ chronicisation ” de leur infection. Dans le même temps et notamment ces quatre dernières années, le terme de chronicité est martelé comme pour effacer la réalité de l'épidémie et le vécu des séropositifs. Cette propagande béate “ sous la trithérapie, la plage ” est assez puissante pour que des séropositifs sous traitement dénient eux-mêmes la maladie, sous l'œil bienveillant des laboratoires et des journalistes à leur botte qui nous vendent “ la baise sans kpote ” comme le dernier des combats libertaires.

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