2011 : « année des patients » pour Xavier Bertrand, année de la patience pour Éric Piedoie
Alors que Xavier Bertrand lance l’ « année du patient », Éric Piedoie, patient gravement malade, est maintenu en prison sans soins.
Alors que Xavier Bertrand lance l’ « année du patient », Éric Piedoie, patient gravement malade, est maintenu en prison sans soins.
Eric Piedoie, 51 ans, est un prisonnier co-infecté VIH/VHC dont le pronostique vital est engagé. Il est incarcéré à la maison d’arrêt de Grasse et attend depuis plus de six mois que la justice prenne enfin une décision concernant la suspension de peine qu’il a déposé en juin 2010. Le 7 décembre son dossier a une nouvelle fois était ajourné. Pour l'historique de la situation, voir ici.
Le ministère de la santé est devenu un secrétariat d'état. Nicolas Sarkozy a au moins rendu explicite ce que tout le monde avait compris : pour l'UMP, la santé n'est pas une priorité.
Le 9 octobre 1981, la peine de mort a officiellement été abolie en France. 29 ans plus tard, Eric, co-infecté VIH/VHC, attend dans le couloir de la mort son exécution. Le 13 octobre aura lieu son audience de suspension de peine pour raison médicale d’urgence.
Incarcéré à la maison d'arrêt de Grasse, Eric Piedoie, 51 ans, est co-infecté VIH/VHC. Depuis janvier 2009, il n’est pas soigné pour son hépatite C. En juillet 2010, il a demandé une suspension de peine pour raison médicale d’urgence sur la base du certificat médical attestant que son « pronostic vital est engagé à court terme ». Pourtant, la juge d’application des peines a quand même désigné un médecin expert qui vient de rendre son rapport, lequel nie la gravité de l’état de santé d’Eric.
L’incarcération au titre de la détention provisoire d’un septuagénaire malade est l’occasion de rappeler que les personnes malades et âgées n’ont rien à faire en prison, que les mécanismes d’alternatives à l’incarcération sont insuffisants et difficilement appliqués. Surtout, ils excluent les personnes prévenues alors même que la détention provisoire est un outil répressif qui nie la présomption d’innocence.
Les jours d'Eric Piedoie, 55 ans, incarcéré à la maison d’arrêt de Grasse, sont comptés. Co-infecté au VIH et à l’hépatite C (VHC), depuis janvier 2009 il n’est plus soigné pour le VHC (échec thérapeutique, toxicité au traitement administré en maison d’arrêt, impossibilité de le traiter sauf en service ambulatoire).
Ce vendredi 12 février doivent se tenir les assises parlementaires sur les prisons à la Maison de la Chimie à Paris. Act Up-Paris rappelle à cette occasion l'urgence d'une application effective de la loi sur la suspension de peine pour raison médicale.
Un prisonnier gravement malade risque de mourir en PACA. La suspension de peine pour raison médicale doit s'appliquer.
Malgré de nombreuses condamnations la France continue de traiter ses prisonniers de façon dégradante. La loi de 2002 a introduit de l'humanité mais elle reste très peu appliqué.