Un mois pour vivre libre et mourir
Nous savons touTEs que les détenuEs malades n'ont rien à faire en détention, Jean-Michel vient de mourir, il était malade du sida et coinfecté par l'hépatite C.
Nous savons touTEs que les détenuEs malades n'ont rien à faire en détention, Jean-Michel vient de mourir, il était malade du sida et coinfecté par l'hépatite C.
Au mois de juillet une pétition demandant la libération de Maurice Papon pour raison « médicale et humaniste » était remise au président de la République, signée entre autres par deux anciens Premiers ministres (MM. Barre et Mesmer). On croit rêver. Dans la nuit 7 au 8 juin 2001, Monsieur R. C. est mort incarcéré au centre de détention d'Eysses des suites d'un cancer, sans que quiconque s'en soit ému. Depuis trop longtemps des détenus meurent en prison, du sida ou d'autres pathologies graves, sans qu'aucun membre de l'exécutif français ou de l'Administration Pénitentiaire semble s'en émouvoir.
Condamner un malade à la prison, c'est menacer gravement son état de santé. Lui refuser une grâce médicale, c'est le condamner à mort.