Organisation Mondiale de la Santé.
site : [http://www.who.int/fr->http://www.who.int/fr/]
Organisation Mondiale de la Santé.
site : [http://www.who.int/fr->http://www.who.int/fr/]
L'OMS : pour les lecteurs du Monde, le supra docteur de la planète, d'une impartialité et d'un humanisme exemplaires, qui prescrit aux Etats pauvres les remèdes salvateurs en demandant aux Etats riches de se pencher sur leur douleur... et d'arrêter de fumer. Ne soyons pas naïfs : ni impartial, ni humaniste, surtout pas docteur, l'OMS est loin d'être ce que Le Monde nous décrit.
Notre présence à la Conférence de Durban était une présence sous contrainte. Il nous fallait tout à la fois déjouer la politique du " zéro tolérance " en matière d'action publique prônée par les organisateurs de la conférence, et répondre au coup par coup aux annonces médiatiques que n'allaient pas manquer de faire les laboratoires pharmaceutiques pendant les cinq jours de la conférence. Nous avons donc adopté une stratégie de contrebandiers.
Depuis des années, l'Organisation Mondiale de la Santé oppose une résistance active et criminelle a la distribution de traitements antirétroviraux dans les pays pauvres.
Pendant l'émission «La suite dans les idées» diffusée sur France Culture ce jour à 12h45, Daniel Tarantola, numéro deux de l'OMS, conseiller politique du Directeur, a défendu en direct les intérêts des grands monopoles pharmaceutiques, contre ceux des malades du sida dans le monde.
L'OMS refuse d'intégrer les antirétroviraux dans la liste des médicaments essentiels.
Du 17 au 25 mai se tenait à Genève l'AMS, réunissant les ministres de la santé des Etats membres de l'OMS. A cette occasion, la résolution intitulée « Stratégie Pharmaceutique Révisée (SPR) » était proposée au vote. Donnant mandat à l'OMS pour s'introduire dans les négociations internationales relatives aux politiques d'accès aux traitements, elle devrait lui permettre de contrebalancer les positions dangereuses soutenues par l'OMC (Organisme Mondial du Commerce) dans ce domaine et menaçant nombre de pays en développement. Pourtant, à l'occasion d'une table ronde sur le sida, l'OMS, se prêtant à des compromis honteux, ne nous a pas convaincus sur sa capacité réelle à jouer son rôle et imposer la santé comme une priorité absolue.