Les VIH+ bientôt HPV- ?
Chez les personnes vivant avec le VIH, l'impact qu'auront les vaccins pour diminuer les infections par HPV - et potentiellement, à terme, l'incidence des cancers qui leur sont associés - va dépendre de plusieurs paramètres.
Chez les personnes vivant avec le VIH, l'impact qu'auront les vaccins pour diminuer les infections par HPV - et potentiellement, à terme, l'incidence des cancers qui leur sont associés - va dépendre de plusieurs paramètres.
Ce type de vaccin présente aussi un intérêt pour d'autres populations en dehors des femmes : tout d'abord les jeunes garçons et hommes qui peuvent aussi être infectés par ces virus et peuvent donc les transmettre.
Les infections à HPV génitaux sont contractées rapidement après l'entrée dans la vie sexuelle, mais ce n'est pas systématique. Entre 50 et 75 % des jeunes femmes (15-44 ans) sont ou ont été porteuses d'une infection génitale à HPV. Comme du point de vue épidémiologique, la majorité des cancers à HPV sont du type cancer du col de l'utérus, il est apparu logique aux développeurs de vouloir cibler en priorité les femmes et, du fait du mode et du moment d'infection, plus particulièrement les adolescentes et préadolescentes pour une vaccination anti-HPV.
L'infection à HPV étant très répandue, la probabilité d'être ou d'avoir été infectée par un virus de ce type est assez forte chez les séropositifs. La prévalence des infections à HPV est accrue chez les personnes vivant avec le VIH, d'autant plus si l'immunité est réduite. Incidemment, c'est aussi le cas chez les personnes immunodéprimées ou sous dialyse.
Le Gardasil® est un vaccin constitué d'une partie de l'enveloppe de certains virus HPV (papillomavirus humains ou Human PapillomaVirus, en anglais). Il est destiné à prévenir le cancer du col de l'utérus qui est associé à des infections par ces virus transmis majoritairement par voie sexuelle. Les essais cliniques ont été réalisés chez des jeunes filles (et des jeunes garçons) de 9 à 15 ans et des femmes de 16 à 26 ans qui pourront se voir prochainement prescrire ce vaccin. Ce vaccin nous semble intéressant pour tout séropositif qui présentent des spécificités par rapport à la population générale en termes d'infection aux HPV et d'émergence de cancers associés.
Du 12 au 16 novembre 2006 deux membres de la commission traitements & recherche suivaient les présentations du 8ème congrès sur les traitements dans l'infection à VIH qui se déroulait comme tous les deux ans à Glasgow, en Écosse. Petit tour d'horizon de ce qui a attiré notre attention.
La brève que nous avons publiée dans Protocoles 45 le mois dernier, contenait des informations inexactes et pour le moins prématurées concernant l'accès au TMC 125 ou etravirine (inhibiteur non nucléosidique de la transcriptase inverse de Tibotec) et à l'anti-intégrase MK 0518 de MSD.