Edito
L’industrie pharmaceutique n’a toujours pas compris qu’elle avait une dette envers les séropos. C’est sur nos vies qu’elle engrange des bénéfices faramineux. Ce sont nos cotisations à la Sécurité sociale, sans compter les franchises médicales ou le forfait à 1 euro qui financent l’achat des médicaments dont elle a fixé le prix exorbitant. C’est notre combat qui a permis la prise en charge à 100 % des ARV. C’est grâce à nous qu’a été mise en place une mise à disposition accélérée dont elle tire un large profit. C’est dans nos corps que nous expérimentons les effets indésirables des molécules, c’est par notre travail assidu et intense que nous les faisons remonter aux instances sanitaires concernées, assurant ainsi un travail de pharmacovigilance qui permettra aux laboratoires de faire modifier rapidement les recommandations, sans passer par des essais post-AMM qu’elle s’est toujours refusée à financer. Glaxo vient encore d’en bénéficier récemment avec l’abacavir.