Sida : bientôt la parité. A quand l’égalité ?
Les femmes sont désormais quasiment aussi nombreuses que les hommes à être touchées par le virus du sida. C'est une forme de parité que personne n'a souhaitée.
Les femmes sont désormais quasiment aussi nombreuses que les hommes à être touchées par le virus du sida. C'est une forme de parité que personne n'a souhaitée.
Le Monde a publié le texte ci-dessous, écrit par une de nos militantes qui interpellait Ségolène Royal, la seule femme qui pouvait être présente au 2ème tour. Malheureusement nous savons que Ségolène Royal ne sera pas la Présidente et nous le regrettons, nous osions imaginer qu'une femme présidente aurait eu une écoute particulière à l'égard des femmes et du sida.
Il y un an et demi, les premiers États Généraux « Femmes et sida » rassemblaient plus d'une centaine de femmes à Paris. Faisant suite à cette expérience riche et réclamée, les deuxièmes rencontres régionales Femmes et sida se sont déroulées le 25 novembre 2006 à Marseille.
A l'occasion de la sortie du livre de l'actrice Charlotte Valandrey, Closer titrait sur son « courageux aveu ». Serait-on donc « coupable » de séropositivité ? Y a-t-il une honte à la cacher ? Sinon, pourquoi parler d' « aveu » ? Honte et déni se conjuguent pour faire reposer la protection de chacunE des partenaires sur la « confiance » et l' « aveu », ce qui du point de vue de la prévention est absurde : nombre de contaminations se font alors que les partenaires ignorent leur séropositivité.
Dans un contexte général de répression et de crise sanitaire, les étrangèrEs séropositifVEs doivent se battre pour des titres de séjour, le droit au travail, l'accès aux soins... Qu'en est-il des femmes africaines pour qui ces difficultés sont accrues par la stigmatisation d'être femmes, étrangères et séropositives ? Toutes les réponses qui suivent devraient déjà être connues. Néanmoins, rappeler ces évidences et le cumul des discriminations reste indispensable face à l'ignorance générale du grand public.
Nous sommes des séropositifVEs, des malades, des activistes de la lutte contre le sida. À cette question nous répondons : non. Et puis d'autres questions se posent, simples et plus complexes. De ces interrogations est née cette rubrique, un espace pour parler de soi, de son rapport à la maladie, à la sexualité, aux traitements, à la prévention, au monde. Rencontre avec une de nos militantes, Sylvana.
Après le succès de l'édition 2004, Act Up-Paris, Aides/, le Kiosque, le Planning familial et Sida Info Service ont organisé, le 5 mars dernier, les 2e États généraux «Femmes, sida et sexualité».
Les Réunions publiques d'information (RéPI) d'Act Up-Paris permettent de confronter l'expérience de malades avec celle de professionnels et de scientifiques. Le 26 janvier dernier, en collaboration avec Cabiria, une association lyonnaise de santé communautaire, initiée par et pour les travailleurSEs du sexe, nous avons organisé une RéPI intitulée «TravailleurSEs du sexe et VIH». Diane Gobeil (Cabiria) et Melissa Ditmore (Research for Sex Work Project), entre autres, ont pu affirmer un discours à la première personne et aborder les questions relatives à l'éthique des essais qui leur sont destinés, à l'accès aux soins et à la prévention. Nous publions ici des extraits de leurs interventions.
Il y a 30 ans la loi Veil a été une victoire fondamentale dans le combat des femmes pour la libre disposition de nos corps. Aujourd'hui ce combat doit aussi intégrer la lutte contre le sida, au côté de la défense du droit à l'avortement et à la contraception. Il y a urgence, car nous représentons 58 % des contaminations lors de rapports hétérosexuels.
Le 7 mars 2004, ont eu lieu les premiers États Généraux «Femmes et sida», fruit d'un travail inter-associatif réunissant Act Up-Paris, Aides, le Kiosque info sida toxicomanie, le Mouvement français pour le planning familial et sida info service. Nous voulions que la parole des femmes séropositives ait toute sa place et que celles-ci ne soient pas, une fois de plus, les «invitées» face à une estrade de professionnelLEs qui seraient venuEs leur parler.