La recherche a été assez mobilisée ces dernières années sur la prévention biomédicale, avec l’arrivée de la PrEP (prophylaxie pré-exposition). À présent, nous assistons à un retour de perspectives sur le front des traitements destinés aux personnes vivant avec le VIH. La recherche actuelle a des directions centrales comme : les traitements de longue durée ; les pistes de guérison des séropositifVEs (#Cure) ; les perspectives qu’ouvre la thérapie génique dans la lutte contre l’infection à VIH.
Le développement des molécules des antirétroviraux a atteint ses limites et quoi qu’on en dise, des effets secondaires existent toujours, la recherche doit à présent s’axer sur la guérison et sur des pathologies spécifiques qui se greffent au VIH et tuent, comme le cancer chez les séropositifVEs. Les séropositifVEs sont excluEs des essais des innovations actuelles en matière de traitement des cancers, ce que nous dénonçons. De plus, des inégalités territoriales importantes quant à la prise en charge des cancers chez les personnes vivant avec le VIH sont attestées, et les liens entre les différents professionnels de santé impliqués dans la prise en charge et leur formation doivent être renforcés pour les réduire.
Par ailleurs, l’État ne favorise pas et ne soutient pas la recherche à un juste niveau, que cela soit pour les financements, la formation des chercheurSEs et la capacité à attirer ou à retenir des chercheurSEs en France. Dans une logique de réduction des finances publiques, les budgets de recherche médicale ont subi des coupes de financement ces dernières années. Par chance, le budget de l’Agence Nationale de Recherche sur le Sida et les hépatites virales n’a pas subi d’amputation importante pour l’instant, à défaut d’augmenter.
Il est à rappeler que l’industrie pharmaceutique ne fait pas de recherche, mais réalise des rachats de brevets et développe les produits médicamenteux par la suite. L’industrie pharmaceutique est trop favorisée, elle presse jusqu’aux dernières gouttes les mannes financières d’un système de brevets et de rachats d’innovations, issues de la recherche publique ou privée, garantissant des marges financières astronomiques, au détriment de l’accès aux traitements de près de 40 % des séropositifVEs du globe. Dans leurs intérêts, ils se contentent d’améliorer des formules médicamenteuses, retardent les avancées majeures de la recherche et de la guérison.
Le lobbying auprès de l’industrie pharmaceutique est plus que nécessaire encore.
Essais thérapeutiques
Act Up-Paris informe sur les essais thérapeutiques en rédigeant des fiches essai à destination des personnes séropositives, pour qu’elles puissent plus facilement intégrer ces essais cliniques.
Le groupe interassociatif TRT-5
Act Up-Paris fait partie du TRT-5. Ce collectif rassemble 10 associations de lutte contre le sida : Actions Traitements, Act Up-Paris, Act Up-Sud Ouest, Aides, Arcat, Dessine-moi un mouton, Envie, Nova Dona, Sida Info Service et Sol En Si – Solidarité Enfants Sida.
Il a été créé en 1992 dans un contexte d’urgence médicale pour les personnes vivant avec le VIH, afin de se doter d’un outil commun d’action sur les questions thérapeutiques et liées à la recherche clinique.