Les atteintes neurologiques associées à l’infection par le VIH sont le fait d’altération du système nerveux central (SNC), constitué du cerveau et de la moelle épinière. Il en résulte une inflammation, désignée par le terme d’«encéphalite», lorsqu’elle a pour siège le cerveau, et de «myélopathie» lorsqu’elle touche la moelle épinière.
Ces atteintes peuvent être directement le fait du virus de l’immunodéficience humaine, c’est par exemple le cas de la démence associée au VIH, mais, suite au déficit immunitaire induit par le VIH, elles peuvent aussi être le fait d’agents infectieux opportunistes. Même si l’introduction des multithérapies a permis d’améliorer le pronostic global de certaines de ces atteintes neurologiques, elles n’en demeurent pas moins un aspect majeur de la prise en charge des personnes vivant avec le VIH.
Pour nous aider à appréhender ce problème, ce dossier est subdivisé en 5 rubriques. Il débute par le témoignage d’un militant d’Act Up-Paris, suivi d’une brève présentation de la structure du cerveau ayant pour but de mieux comprendre les altérations consécutives à l’infection par le VIH abordées dans la suite du dossier. Vient ensuite la présentation du rôle du VIH dans les altérations du SNC et l’importance jouée par les monocytes-macrophages dans l’infection de ce tissu. Une présentation historique s’ensuit. Le chapitre suivant évoque l’impact des effets secondaires des antirétroviraux, en particulier les troubles métaboliques, sur le SNC. La présentation des différentes pathologies du SNC rencontrées dans le contexte de l’infection par le VIH n’est accessible que sur notre site. Le dossier se termine par un développement sur la Leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP).
Bonne lecture.