Mardi 7 juillet 2009, Nicolas Sarkozy a réuni à l’Elysée les associations françaises impliquées dans le suivi des travaux du G8, parmi lesquelles 5 associations de lutte contre le sida [[Act Up-Paris, AIDES, Sidaction, Solidarité Sida, Solthis]]. Mais le Président de la République a refusé que soient mentionnés les enjeux sida du sommet qui se tient en Italie, se contentant d’évoquer une éventuelle réunion en septembre.
Le silence imposé par Nicolas Sarkozy est irresponsable. C’est en effet cette semaine que lui et ses homologues du G8 doivent agir, pour gérer une crise sanitaire que la crise économique mondiale ne fait que redoubler.
L’ONUSIDA et la Banque Mondiale ont sonné l’alarme hier lundi 6 juillet, rappelant la catastrophe que causerait une rupture supplémentaire des engagements anti-sida des pays donateurs (2).
Alors que Nicolas Sarkozy et ses homologues du G8 ont accordé le 2 avril dernier 400 milliards de dollars au Fonds Monétaire International pour renflouer les banques, ces dirigeants refusent dans le même temps au Fonds Mondial Sida-Tuberculose-Paludisme les 5 milliards de dollars dont celui-ci a besoin pour financer les programmes de lutte contre le sida au Sud. Sans ces 5 milliards de dollars manquant d’ici 2010, il est estimé qu’une grande partie des efforts qui ont été menés jusqu’ici seront ralentis ; accélérant encore la propagation mondiale de la pandémie.
Face au sida, et à l’heure où une action politique forte s’impose pour enfin concrétiser les promesses déjà réitérées, le silence de Nicolas Sarkozy et de ses homologues tue.