Le 19 août 2009, sur RMC, la ministre de la santé a de nouveau justifié l’exclusion des homosexuels du don du sang. Elle a indiqué que les gays seraient autorisés à ce geste citoyen, qui sauve des vies, à condition que la prévalence du VIH chez les gays, c’est-à-dire le nombre de personnes infectées par le virus du sida au sein des homosexuels, diminue.
Act Up-Paris fait les commentaires suivants :
– Le ministère de la santé et les services associés, comme l’INPES, leur action ou leur inaction, notamment depuis deux ans, sont les premiers responsables de la prévalence du VIH au sein des gays.
– Le scandale du sang contaminé en France est dû à l’irresponsabilité des personnes en charge, politiquement, administrativement ou techniquement, de ce dossier, et non pas des donneurs.
– La prévalence du VIH chez les gays est plus forte, mais leur connaissance du statut sérologique est aussi meilleure que chez les hétérosexuels. Le risque est lié aux pratiques, pas aux appartenances à des groupes statistiques surtout lorsqu’on parle d’un geste aussi responsable que le don du sang.
– Dans l’état actuel des connaissances, on ne peut éradiquer le virus du sida. Donc, le seul moyen de faire baisser rapidement le taux de prévalence du VIH chez les homosexuels seraient que les gays séropos meurent en masse. Est-ce vraiment ce que la ministre de la santé veut ?