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Dans un communiqué diffusé le 8 octobre, Valérie Boyer, secrétaire nationale à la Santé de l’UMP, approuve le plan national de lutte contre le VIH. Act Up-Paris rappelle que le parti de Valérie Boyer prend depuis des années des mesures qui vont contre les impératifs de la lutte contre la pandémie

L’UMP : le parti de la mort et de la maladie

L’UMP de Valérie Boyer préfère ainsi financer les profits des banquiers et des traders plutôt que de financer réellement l’accès universel aux traitements en doublant la contribution de la France au Fonds mondial. L’UMP de Valérie Boyer refuse de dénoncer les accords ACTA ou le traité de libre-échange entre l’Europe et l’Inde qui vont bloquer l’accès aux générique pour les malades des pays pauvres.

En France, l’UMP de Valérie Boyer démantèle la Sécurité sociale, fait payer un impôt sur la maladie et le handicap avec les franchises médicales, détruit l’hôpital public, bloque la prévention du sida auprès de populations entières en accroissant la répression chez les usagErEs de drogues et les prostituéEs, empêche l’échange de seringues en prison, fait crever les personnes incarcérées plutôt que de les faire sortir, comme la loi le prévoit, refuse aux homos l’égalité des droits, les confinant à une posture de sous-citoyens qui fait le jeu de l’épidémie, etc.

Valérie Boyer, une députée contre les malades

Face à une telle réalité, le communiqué de Valérie Boyer est une insulte pour tous les malades, pour celles et ceux à qui la lutte contre le sida, et la lutte pour la santé en général, est vitale.

– L’UMP de Valérie Boyer vient de voter en première lecture à l’Assemblée Nationale une mesure qui permettra l’expulsion d’étrangers malades dans des pays où ils et elles ne pourront pas se soigner. Valérie Boyer a approuvé cette mesure, soit en étant présente et en votant pour, soit par son absence. Valérie Boyer a donc condamné à mort des étrangers malades. Si elle ne fait pas tout pour empêcher son vote en deuxième lecture, elle devra rendre des comptes pour les décès à venir.
– L’UMP de Valérie Boyer prévoit, par voie légale et/ou réglementaire, de faire payer l’Aide médicale d’Etat aux sans-papiers. Une telle mesure contribuerait à les éloigner un peu plus des structures de dépîstage et de soins, alors qu’on sait déjà que ces personnes sont celles chez qui la connaissance de la séropositivité, et l’accès aux traitements, est la plus tardive. Si Valérie Boyer approuve cette mesure, si elle ne fait pas tout pour la combattre, si elle ne fait pas tout pour ouvrir la CMU aux sans-papiers, elle empêchera le plan national de lutte contre le VIH de porter ses fruits.
– Dans le cadre la LOPPSI, l’UMP de Valérie Boyer entend rendre le dépistage obligatoire pour les personnes en garde à vue. C’est une mesure qui va à l’encontre de tous les droits fondamentaux. Si Valérie Boyer ne fait pas tout pour empêcher le passage de cette mesure, elle balaiera d’un revers de la main 25 années de lutte contre le sida. Elle entretiendra l’idée que les séropositifs sont des criminels en puissance, avides de contaminer leur prochain. Elle fera le jeu des discriminations.

L’hypocrisie de son communiqué est une insulte que nous n’oublierons pas. Valérie Boyer n’a que quelques jours pour nous prouver, ainsi qu’à ses électeurs et électrices, notamment aux malades et aux handicapéEs, qu’elle n’est pas une carriériste minable qui prend la lutte contre le sida et la situation désespérée des malades les plus précaires comme prétexte pour assurer sa propre promotion et celle de son parti.